Vue du Morgonnet sur Espinasse

Les maquis de Pontis

On peut parler des maquis de Pontis, car plusieurs groupes sont venus se réfugier sous le Morgon, côté Ubaye.

Un de ces maquis vient du sud. Suite à différentes actions menées à Aix-en-Provence comme l’attentat contre le chef de la Gestapo, d’André Dumont (Casanova) vient se réfugier avec des évadés de la prison Chave (prison de Marseille) chez Simone Arnaud à Seyne. Après l’arrestation de cette dernière, ils rejoignent Saint-Vincent-les-Forts puis Pontis début juin 1944. Le 27 juillet 1944, il participe avec son maquis à l’embuscade des Eaux-douces, puis se réfugie à Barcelonnette avec sa famille. (1)

Vue du Morgonnet sur Espinasse
Vue du Morgonnet sur Espinasse et le plateau St jean, lieu de parachutage. Suite à une trahison, le maquis Méouillon se cachera au Morgonnet. Bien sûr, il n’y avait ni lac ni barrage.

D’autres groupes viennent séjourner temporairement comme le maquis de Méouillon du Champsaur.  Ce groupe se réfugie à 2 reprises du côté du Morgonnet notamment suite à un parachutage au plateau St-Jean (au-dessus d’Espinasse). Suite à une trahison, ils ne peuvent récupérer le matériel et doivent se cacher précipitamment sous le Morgon.

Ce maquis stationnera également du côté de Montgardin et de Réallon avant de retourner dans le Champsaur.(1). Leur chef, un saint-cyrien, le lieutenant Radius arrêté sera fusillé. (2)

Paul-Marie Radius. (Image https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article179578)

Paul-Marie Radius

Le maquis à proprement parler de Pontis participera à l’embuscade des Eau-Douces, le 26 juillet 1944. Le jeune Maurice Tiran, de l’Adroit de Pontis y trouvera la mort.

Eaux-douces embuscade
« Au moment où nous descendons du camion, un terroriste se détache à 20 mètres environ. Je tire. Je vois l’homme tomber. » Extrait du rapport du milicien. 1 mort côté Résistants : le jeune Maurice Tiran.

Dessin Bernard Brabant


Mise à jour le 1er novembre 2020

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